Qui sont les startuper ?

D’après l’article” Qu’est-ce qu’un startuper ?” de Tiphaine Liu

Tout d’abord qu’est ce qu’une startup ? Une startup se définit généralement par deux aspects : son aspect “jeune”, « récent », « naissant », mais également par l’innovation ou le concept sur lequel elle repose. Créer une startup équivaut à entreprendre dans un domaine. Étymologiquement parlant, le verbe entreprendre signifie s’engager dans l’action, tout comme les startupers s’engagent dans leur projet via des ressources et des moyens. Au XVIIIe  siècle, Richard Cantillon dans son Essai sur la nature du commerce en général, caractérise les entrepreneurs comme la classe de ceux qui vivent dans « l’incertain ». Entreprendre c’est vivre dans le risque et l’audace. 

La figure de l’entrepreneur est  incarné, au XXe siècle, par Joseph Aloys Schumpeter en tant que “celui qui propose une nouvelle combinaison des capacités productives pour amener des cycles de destruction/création” (Schumpeter, 1954). 

D’après le sociologue Norbert Alter, les parcours et stratégies du startuper ordinaire dans les organisations, révélant la capacité à se situer dans de réseaux et à gérer ses alliances, mais aussi à se distancier du collectif. Via ses innovations, il se situe dans une certaine forme de déviance. Pourtant, contrairement au vrai marginal, il a une volonté forte de participation et de transformation du social. « Ils réussissent parce qu’ils connaissent les codes, mais ne les respectent pas en tant que tels » (Alter, 2012, p. 141). 

D’après une étude de 2013 réalisée par TNS-Sofres, les startupers possèdent le profil suivant : masculin à 89 %, âgé de 38 ans en moyenne, et diplômé du supérieur à 93 %. Ils sont “passionnés, dynamiques, créatifs, pragmatiques” d’après la majorité. De plus, ils se réunissent autour d’une culture qui comprend les valeurs de simplicité, la liberté individuelle et la convivialité. Ce sont des passionnés ou des intéressés par le gain et la possibilité de s’enrichir. Cependant, l’argent n’est pas leur motivation première. C’est plutôt un moyen leur permettant de mener à bien leurs projets.

Il est possible de voir là l’origine des divers rôles sociaux que font émerger les innovateurs dans les études citées plus haut : une forme de déviance associée à une volonté forte de transformation du social, la transgression de codes parfaitement assimilés, une capacité à identifier les problèmes et à combiner des éléments hétérogènes de réponse (bricolage), une position de passeur véhiculant les idées d’un monde à l’autre, etc

Les startupers sont des personnes ancrées dans une démarche de projet résolument tournée vers l’avenir, mais qui s’ancrent aussi dans des éléments marquants de leur passé. L’influence de leur milieu de vie paraît évidente, si l’on en tient rigueur aux différentes études suivies par l’auteur de l’article. Cet impact est plus relié à un état d’esprit du milieu par lequel il est entouré plutôt que par la classe sociale. Au sein de leur famille proche, c’est le père souvent qui représente une figure ouverte et curieuse, souvent technophile, et la mère qui est liée au social et qui pourrait expliquer leur capacité à assumer des responsabilités. 

Pour terminer, je conclurai en disant que c’est l’instinct qui guide le startuper, sa motivation sans faille et la volonté d’atteindre ses objectifs le pousse sans arrêt. Il aime ce cadre incertain et peu stable car il représente un véritable défi au quotidien. C’est le mouvement, la nouveauté et l’évolution qui le maintiennent en haleine.

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